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Le livre et la théière
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14 mai 2009

Anonyme

Ils n’avaient pas atteint la moitié du voyage
Que la pointe acérée du dard
Traîtreusement plantée par l’infâme vieillard
Arrêta d’un seul coup la nage!
Le poison, dans Rainette, aussitôt répandu
Glaçait muscles et cartilages,
Rendant imminent le naufrage
Tout l’équipage corps et biens était perdu.
"Vous saviez bien, pourtant, que par votre venin
Nous allions périr vous et moi!
Criait Rainette. – Hélas! hélas! Pardonnez–moi!
Je dois piquer! C’est mon destin!"

Quelque soin que l’on prenne à brider ses instincts,
A dissimuler sa nature,
On ne saurait celer longtemps son imposture:
Le passé, toujours, nous rejoint.

La grenouille et le scorpion

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