8 juillet 2009
Rushdie
"La fièvre s'était emparée de lui et sa blessure le faisait cruellement souffrir. Il s'était mis à trembler. La fin n'allait plus tarder. Il allait avoir du mal à rester à cheval très longtemps.
Elle se tut. "Je t'aime", dit-elle. Meurs pour moi.
"Moi aussi, je t'aime" répondit-il. Je meurs déjà, mais je vais mourir pour toi.
"Je t'ai aimé comme aucun homme auparavant", dit-elle. Meurs pour moi.
"Tu as été l'amour de ma vie", répondit-il. Ma vie est presque finie, mais ce qu'il en reste, je te l'offre.
"Laisse-moi rester, dit-elle. Abandonne-moi. Cela résoudrait tout." Une fois de plus, dans sa voix, cette surprise devant ce qu'elle se permettait de dire, de proposer, d'éprouver.
"Il est trop tard pour cela", dit-il."
L'Enchanteresse de Florence
Publicité
Commentaires